[fr] Rudolf Steiner sur le chômage

Aujourd'hui, le chômage n'est plus un problème en Allemagne. Malheureusement, ma crainte exprimée en 2004, à savoir que si cela devait arriver, « beaucoup de gens regretteraient l'époque où leur emploi était certes menacé, mais où ils pouvaient vivre à peu près de leur salaire », s'est avérée justifiée.

A cela s'ajoute le fait que le recul du chômage en Allemagne s'est fait au détriment d'autres pays. Au lieu de se réjouir des excédents d'exportation, il faudrait se demander sérieusement si l'on n'exporte pas ainsi son chômage. La monnaie commune en Europe a encore aggravé ce problème. Auparavant, la monnaie allemande devenait plus chère lorsque l'on exportait trop. Ce frein n'existe plus. On ne lui a pas trouvé de substitut moderne, si bien que l'industrie nationale a entre-temps été balayée dans une grande partie des autres pays européens.

La prise de conscience de ce problème réel a conduit à la création d'un nouveau parti en Allemagne en 2013, qui voulait revenir aux monnaies nationales obsolètes. En l'espace de quelques années, ce parti s'est transformé en une menace sérieuse pour la démocratie. La manière dont le problème du chômage a été « résolu » en Allemagne s'est donc révélée être un boomerang.

Ceux qui cherchent plutôt une solution partenariale au chômage, une solution qui compte avec l'économie mondiale, devraient se pencher sur ce que Rudolf Steiner entend par vie économique associative.